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Licenciements massifs chez Twitter, Stripe et Lyft, gel des embauches chez Amazon et Meta

Source : Mohamed Hassan de Pixabay

Rattrapées par le ralentissement économique qui grippe les géants de la tech, deux sociétés de la Silicon Valley, Stripe et Lyft, ont fait part jeudi de licenciements importants tandis qu’Amazon gèle les embauches dans ses bureaux. Twitter pourrait leur emboîter le pas: selon des informations de l’agence Bloomberg, confirmées par une source à l’AFP, le nouveau propriétaire du réseau social, Elon Musk, envisage de renvoyer la moitié des effectifs pour faire baisser les coûts.

« Nous allons lancer le processus difficile de réduction de nos effectifs mondiaux vendredi« , a indiqué Twitter à ses employés jeudi dans un e-mail consulté par l’AFP, confirmant les rumeurs qui circulaient depuis qu’Elon Musk a racheté le réseau social il y a une
semaine. Le message indique que tous les salariés recevront des informations d’ici
vendredi matin, à l’heure de l’ouverture de bureaux en Californie, mais ne précise pas combien de personnes seront affectées.
Selon le Washington Post, le nouveau dirigeant a prévu de remercier environ 50 % des quelque 7 500 employés.
« Nous reconnaissons qu’un certain nombre d’individus qui ont réalisé des contributions notables à Twitter vont être affectés, mais cette action est malheureusement nécessaire pour assurer le succès de l’entreprise à l’avenir« , déclare la société aux salariés.

Le patron de Tesla et SpaceX a racheté Twitter pour 44 milliards de dollars et en a pris le contrôle jeudi dernier, après six mois d’une acquisition très mouvementée. Il a immédiatement dissous le conseil d’administration, congédié le directeur général et d’autres hauts responsables, et lancé des projets d’envergure avec des objectifs à remplir rapidement. Plusieurs ingénieurs ont rapporté avoir dû dormir sur place certains soirs.

Elon Musk, qui s’est d’abord rebaptisé « Chief Twit » (« twit » voulant dire « crétin » en anglais), puis « standardiste de la hotline de Twitter », a fait venir dès vendredi des développeurs de Tesla pour passer en revue le travail d’employés de Twitter.
« Le processus de licenciement en cours est une farce et une honte. Des sbires de Tesla prennent des décisions sur des gens dont ils ne savent rien à part le nombre de lignes de codes produites. C’est complètement absurde« , a tweeté dimanche Taylor Leese, le directeur d’une équipe d’ingénieurs qui dit avoir été mis à la porte.

Stripe : 14 % des effectifs en moins

Stripe, une entreprise de services de paiements basée à San Francisco et Dublin, a d’ores et déjà donné congé à 14 % de ses effectifs, expliquant à ses employés avoir « trop embauché pour le monde dans lequel nous sommes actuellement« , selon un communiqué.
« Nous sommes confrontés à une inflation persistante, à des chocs énergétiques, à des taux d’intérêt plus élevés, à des budgets d’investissement réduits et à des financements plus rares pour les startups », a expliqué le directeur général Patrick Collison. Stripe a été « bien trop optimiste sur la croissance à court terme de l’économie numérique en 2022 et 2023 », a-t-il ajouté. Le groupe prévoit de revenir au niveau d’emplois de février, c’est à dire 7 000 employés.

683 employés licenciés chez Lyft

Lyft la société qui développe et exploite des applications mobiles de mise en contact de clients et de conducteurs associés à son service de voitures de transport avec chauffeur, a annoncé de son côté dans un communiqué le licenciement de 683 employés, soit environ 13 % de ses effectifs.  « Nous allons probablement être confrontés à une récession dans l’année à venir et les coûts d’assurance du covoiturage augmentent« , ont justifié les co-fondateurs de la société Logan Green et John Zimmer.

Gel des recrutements chez Amazon

Amazon met aussi en avant un environnement macro-économique « inhabituel » pour expliquer la suspension temporaire de toute embauche dans ses bureaux. Le groupe s’attend à une croissance de 2 % à 8 % au quatrième trimestre, ce qui est plutôt faible pour ses standards. Ce gel des recrutements signale que l’ambiance dans les secteurs de la
vente et de la consommation est en train de changer, estime Neil Saunders, spécialiste de la distribution pour le cabinet Global Data. »Les jours grisants de la croissance sont maintenant terminés et ont cédé la place à un environnement dans lequel une plus grande prudence est nécessaire pour protéger les profits« , a-t-il avancé dans une note. Selon companiesmarketcap.com, Amazon emploie environ 1,5 million de personnes.

Autre géant de la tech, Meta (Facebook, Instagram) lève aussi le pied. Mark Zuckerberg, le patron de la société, a indiqué le mois dernier que les effectifs ne devraient pas augmenter d’ici la fin 2023, voire diminuer légèrement. Meta comptait quelque 87 000 employés dans le monde au 30 septembre.

 

La Rédaction avec AFP