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La DINUM recrute pour la transformation numérique de l’Etat

Stéphanie Schaer, directrice interministérielle du numérique. Crédit: DINUM
Stéphanie Schaer, directrice interministérielle du numérique. Crédit: DINUM

Stéphanie Schaer, directrice interministérielle du numérique, présente à Solutions Numériques / Emplois Numériques les dimensions RH et recrutement de la feuille de route de la DINUM, qui doit mettre en œuvre « une stratégie numérique au service de l’efficacité de l’action publique ».

Créée en 2019, la Direction interministérielle du numérique, ou DINUM, est la « tour de contrôle » en charge de la coordination, de l’animation et du développement de la stratégie numérique de l’Etat. Elle gère également des produits, services et des outils numériques à destination des agents publics.

Stéphanie Schaer, nommée directrice interministérielle du numérique en septembre 2022, a été chargée de la feuille de route de la DINUM. Celle-ci a été remise en mars de cette année. Elle précise la nouvelle offre de la DINUM et les orientations choisies. Puis le décret du 22 avril 2023 a défini les nouvelles missions, élargies, de la DINUM. La DINUM, service de la Première ministre, placé sous l’autorité du ministre de la transformation et de la fonction publiques, a été réorganisée autour de 6 départements.

Nouveau département « RH de la filière numérique de l’Etat »

L’un de ces départements est le suivant : « RH de la filière numérique de l’Etat ». La dimension ressources humaines est particulièrement importante. « Nous avons besoin de talents pour réussir la transformation numérique de l’Etat, être plus efficaces et améliorer la qualité des services offerts aux citoyens, aux entreprises et aux agents publics. Et ce même si nous faisons face aux mêmes tensions de recrutement que le privé. Il nous est nécessaire d’internaliser les compétences numériques », met en avant Mme Schaer. Ainsi, une circulaire de la Première Ministre Elisabeth Borne du 7 février 2023 a encadré le recours aux prestations externes : elle pointe le fait que les équipes numériques de l’Etat manquent des compétences internes, en quantité et en qualité. Mais elle veut encadrer le recours aux prestataires externes, précisant qu’un grand projet où la réalisation est externalisé à plus de 60 % doit être considéré à risque, et qu’au-delà de 80 %, il ne doit pas démarrer. Elle demande aux services de l’Etat de maintenir un niveau suffisant de compétences en leur sein.

Recrutement dans divers métiers du numérique

Stéphanie Schaer explique : « La fonction publique recrute beaucoup dans la data, mais aussi dans le cloud computing, l’administration réseau… Le choix du service public, c’est exercer ses compétences numériques sur des missions d’intérêt général (transition écologique, appui aux entreprises…). Le vivier de recrutement est large, s’appuyant sur un socle de fonctionnaires de catégories A, A+ et B, d’agents contractuels issus du privé ou d’autres services de l’Etat. »

La DINUM recrute pour soutenir ses actions. A la date d’aujourd’hui, 21 postes de cadres de catégories A et A+ sont ouverts sur la page recrutement de la DINUM, dont près d’un tiers en datascience. D’autres postes sont ouverts en design, produits numériques, réseau et infrastructure, conseil et appui. Elle compte passer de 180 collaborateurs à l’heure actuelle à 220 courant 2024. Une partie va travailler à la brigade d’intervention numérique, service d’accompagnement des projets des services de l’Etat. Ainsi, la brigade devrait à terme compter à terme une vingtaine de personnes, dont une petite moitié sera composée de coachs agiles, amenés à guider les équipes projet. « Ils auront notamment pour missions de faciliter la coopération entre les équipes IT et métiers amenées à travailler sur un projet, et d’accompagner le changement, » précise Mme Schaer.

La fonction publique recrute également pour mettre en œuvre les projets de transformation numérique, notamment dans les directions numériques des différents ministères. Les métiers du numérique de l’Etat seront d’ailleurs présentés lors du salon de l’emploi
« Choisir le service public » le 4 mai à Station F à Paris.

Accélérer les recrutements, favoriser mobilité et formation

Les processus de recrutement devraient s’accélérer, met en exergue Stéphanie Schaer : « La DINUM souhaite aller plus vite dans la chaîne de recrutement des talents du numérique des services de l’Etat. Elle va mettre en œuvre des expérimentations pour réduire les délais, promouvoir les fiches de poste au bon endroit et au bon moment. »

Elle va aussi favoriser la mobilité entre les services de l’Etat, dans une optique de fidélisation des experts du numérique, qui apprécient les challenges et donc travailler à des missions et des politiques publiques variées. Ce qui requiert notamment des changement contractuels et une meilleure diffusion des opportunités. « Nous animons déjà des communauté entre pairs, par exemple celle des spécialistes de la donnée (programme 10% : etalab.gouv.fr), celle des startups d’Etat (incubateur de services publics numériques, beta.gouv.fr) » indique Mme Schaer.

La DINUM souhaite également faire évoluer les agents en poste dans le numérique avec des programmes de formation sur les méthodes agiles, les sujets data et cloud.

Vers un campus du numérique public

Grand projet de la feuille de route, le campus du numérique public est en cours d’élaboration, pour diffuser largement la culture et les compétences du numérique dans l’administration, l’encadrement supérieur de l’Etat et chez les agents publics. S’il s’appuiera dans un premier temps sur l’existant en termes de parcours de formation et de locaux, un nouveau catalogue de formations va être créé.

La DINUM organise également un Tour de France pour montrer les outils qu’elle met à disposition des agents publics, ce qui lui permettra d’enrichir son plan d’actions des retours des agents.